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Maladie gynécologique chronique, l’endométriose se caractérise par le développement, en dehors de l’utérus, de tissus semblables à la muqueuse interne utérine, colonisant parfois d’autres organes (par exemple les ovaires, la vessie, ou le rectum…) voire des ligaments ou des nerfs. Cette pathologie invalidante toucherait une femme sur dix en âge d’avoir des enfants, soit entre 1,5 et 2 millions de personnes en France. L’endométriose constitue l’une des principales causes de stérilité.
Les symptômes de l’endométriose sont nombreux, varient d’une personne à une autre et peuvent passer inaperçus. Cela rend complexe son diagnostic, d’autant qu’il n’y a pas de corrélation entre l’étendue des lésions et l’importance des symptômes.
Si les douleurs importantes pendant les règles sont le symptôme le plus connu, d’autres signes sont associés à cette maladie : des douleurs profondes pendant les rapports sexuels ; des troubles urinaires et des douleurs à la défécation ; des douleurs pelviennes ; une infertilité.
L’endométriose est une maladie difficile à diagnostiquer. Il faut en moyenne sept ans pour que le diagnostic soit posé. Face à un ou plusieurs signes évocateurs d’endométriose, il est important de se rapprocher d’une filière endométriose pour un diagnostic et une prise en charge adaptée.
Concerné par cette pathologie répandue, l’Hôpital Privé de Provence a mis en place un hôpital de jour, avec deux parcours dédiés, favorisant une prise en charge pluridisciplinaire.
Depuis mars 2023, le parcours diagnostic et pré-chirurgical, initié par le Dr Jean-Philippe Estrade, chirurgien gynécologue, est organisé tous les vendredis. Plusieurs chirurgiens gynécologues participent à l’Hôpital de jour en y adressant leurs patientes. Sur une même journée, les femmes peuvent rencontrer des spécialistes de l’endométriose, accéder à des examens d’imagerie, dont l’IRM, bénéficier d’un suivi post-opératoire. Delphine Richard, infirmière coordinatrice les rencontre, les écoute, entend leurs attentes et leurs besoins et leur apporte des conseils concrets. Le déroulement de la journée de l’intervention chirurgicale, de l’hospitalisation est expliqué. Les femmes viennent de loin, parfois de Corse. Elles peuvent profiter d’un espace dédié pour se poser et obtenir une prise en charge pluridisciplinaire de façon fluide.
En novembre 2023, ce premier parcours a été renforcé par l’instauration du parcours Douleur & Endométriose. Orchestré par le Dr Nathalie Choucroun, algologue (médecin de la douleur), il est organisé tous les mercredis. L’objectif est de proposer des traitements aux femmes en souffrance, comme les patchs de capsaïcine, l’électrostimulation (TENS), les injections de toxine botulique ou encore des injections de Kétamine, mais surtout une prise en charge globale. Les femmes peuvent rencontrer l’algologue, l’infirmière référente douleur, la diététicienne, le psychologue et l’infirmière coordinatrice. Une approche pluridisciplinaire efficace qui donne de bons résultats.
L’Hôpital Privé de Provence accueille également, depuis avril 2024, un centre LUNA. Cette structure innovante facilite le diagnostic, ainsi que la prise en charge rapide des patientes souffrant d’endométriose. L’application Luna, disponible sur smartphone, permet aux femmes de bénéficier d’un diagnostic en cinq étapes. Tout commence par un test de bien-être mensuel et une évaluation du risque d’endométriose. Si une endométriose est suspectée, les patientes peuvent prendre rendez-vous au centre LUNA depuis l’application et rejoindre un parcours de soins. Une belle illustration des avancées rendues possibles par le digital.
