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Techniques
Petite glande située à la base du cou, la thyroïde ne mesure que 5 centimètres de diamètre, mais elle joue un rôle important par la sécrétion d’hormones. Certaines pathologies de la thyroïde peuvent être prises en charge par des traitements médicamenteux. Mais en cas de dérèglements, comme la maladie de Basedow dans laquelle la thyroïde augmente de volume et produit trop de thyroxine, la thyroïdite de Hashimoto, ou de nodules, il peut s’avérer indispensable de procéder à l’ablation partielle ou totale de la thyroïde. L’intervention dure généralement entre 45 minutes et 1 heure 30 et requiert une nuit d’hospitalisation. Les patients, adressés par des médecins généralistes ou des endocrinologues, viennent des Bouches-du-Rhône, mais aussi des départements voisins.
Depuis deux ans, l’Hôpital privé de Provence a mis en place les jeudis de la thyroïde. « Ces consultations s’adressent principalement aux patients qui présentent des nodules douteux. Sur la même demi-journée, le patient bénéficie d’une échographie et d’une ponction, réalisées par le Dr Nathalie Morlet-Barla, endocrinologue. Le Dr Jean-Hughes Patte, anatomopathologiste, étudie immédiatement le prélèvement et détermine s’il s’agit ou non d’une tumeur cancéreuse. Je dispose ainsi de tous les éléments pour programmer une intervention. Dans une organisation classique, le patient doit attendre au moins quinze jours avant d’obtenir ses résultats » souligne le Dr Ludovic Chartier.
Ce praticien aguerri est conscient des atouts qu’offre l’Hôpital privé de Provence. « Nous avons la chance de disposer d’une maison médicale accolée à l’hôpital et d’un plateau technique extrêmement performant. Nous utilisons ainsi un simulateur NIM qui nous permet de détecter plus efficacement le nerf récurrent. »
Ces derniers mois, l’Hôpital privé de Provence a encore renforcé l’utilisation de techniques innovantes, avec l’arrivée du Dr Fares Benmiloud, chirurgien endocrinien dont l’expertise est reconnue au niveau international, comme en attestent ses communications professionnelles. « L’une des principales complications de l’ablation de la thyroïde est l’atteinte des glandes parathyroïdiennes. Mesurant seulement 3 à 4 millimètres, ces glandes sont difficiles à visualiser pendant l’intervention. Si elles sont retirées ou dévascularisées, elles ne jouent plus leur rôle de régulateur du calcium dans le sang, ce qui peut imposer un traitement à vie et générer des risques sérieux pour la santé » explique le Dr Fares Benmiloud. « J’utilise une technique innovante, l’imagerie de fluorescence. Une caméra envoie une lumière proche de l’infrarouge qui permet de révéler ces glandes car elles émettent spontanément alors une lumière dite « auto-fluorescente ». Je peux ainsi mieux les identifier et donc mieux me préparer pour les préserver ». Des études ont prouvé que l’utilisation de la fluorescence permettent de diminuer de 20 % à 5 % l’hypocalcémie transitoire et de 1 % à 0 % l’hypocalcémie définitive. Depuis peu, le Dr Fares Benmiloud utilise une technique encore plus pointue, qu’il est l’un des seuls à pratiquer en France. « L’injection d’un produit de contraste, le vert d’indocyanine, me permet de cartographier les vaisseaux parathyroïdiens lors d’une angiographie réalisée en temps réel. Cette technologie innovante complète l’examen par auto-fluorescence pour une préservation parathyroïdienne optimale. »