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Magseed®, le « petit grain de riz » qui change la vie
« Jusqu’à présent, les radiologues interventionnels posaient un harpon afin que le chirurgien visualise la zone à enlever. Le terme de harpon n’est pas joli, mais il correspond à la réalité. Il s’agit d’une tige métallique fine se finissant en crochet inséré dans la tumeur, le fil ressortant du sein. La pose du harpon est douloureuse et surtout, il risque de bouger avant l’intervention, rendant celle-ci totalement inefficace.
C’est la raison pour laquelle j’ai décidé d’utiliser une technique de repérage innovante, peu utilisée aujourd’hui en France, le Magseed®. Conçu par le laboratoire Sysmex® de Cambridge, le Magseed® est une petite pièce magnétique de quelques millimètres, non radioactive, que le radiologue insère facilement sous imagerie. Il n’y a pas de fil, le Magseed® peut être positionné trente jours avant l’intervention, sans risque qu’il ne bouge. Le gain en termes de qualité de vie pour la patiente est incontestable. J’ai baptisé ce dispositif « le petit grain de riz qui change la vie ». Au bloc opératoire, le chirurgien localise aisément le Magseed® grâce à une sonde dédiée, Sentimag®. C’est rapide et précis. Il n’y a donc que des avantages ou presque, le seul inconvénient étant que ce dispositif, dont le coût unitaire est d’environ 300 euros, n’est pas remboursé par la sécurité sociale. C’est donc moi, en tant que chirurgienne, qui les prends en charge, sans réimpacter ce surcoût sur les patientes. Au sein de HPP, nous allons mener une étude pour étudier l’efficacité du Magseed® et le ressenti des femmes.
Magtrace®, identifier les ganglions sentinelles
Le laboratoire Sysmex® a également développé un traceur, le Magtrace®, qui permet d’identifier aisément les ganglions sentinelles qui seront retirés pour évaluer l’avancée du cancer. Injecté au début de l’intervention, ce mélange de polymères synthétiques à base de fer permet de repérer le ganglion avec la sonde Sentimag® grâce au magnétisme, sans recourir à la radioactivité et sans risque d’allergies, comme c’était le cas avec le bleu patenté.
Toutes ces avancées vont dans le bon sens. Elles garantissent à nos patientes un parcours de soins amélioré et une prise en charge plus efficace. Soucieux d’assurer la meilleure qualité de vie possible, nous avons généralisé la chirurgie sous hypnose. Le chirurgien assure l’anesthésie locale tandis que l’anesthésiste hypnothérapeute réalise l’hypnose tout au long de l’intervention, sans utiliser aucune drogue anesthésiante. Nous évitons ainsi aux femmes qui le souhaitent les désagréments d’une anesthésie générale. »