Le soin après la vie : à la rencontre de Karine Gallaire, agent d’amphithéâtre à l’Hôpital Privé de Provence

À l’Hôpital Privé de Provence, la prise en charge ne s’arrête pas aux soins. Dans l’espace mortuaire, Karine Gallaire, agent d’amphithéâtre, veille au bon déroulement des démarches liées au décès et à l’accueil des familles. Seule à occuper ce poste au sein de l’établissement, elle assure la coordination entre les équipes, les pompes funèbres et les proches, avec une attention constante portée au respect et à la dignité des défunts.

Parce qu’accompagner fait partie intégrante de notre mission, il nous semblait indispensable de mettre en lumière ce métier souvent discret, mais profondément essentiel.

Un rôle essentiel au sein de l’hôpital

Présente depuis 15 ans dans l’établissement, elle a d’abord exercé comme agent des services hospitaliers (ASH). Aujourd’hui, elle cumule les deux fonctions : celle d’ASH, qu’elle continue d’assumer en parallèle, et celle d’agent d’amphithéâtre, une mission qu’elle remplit avec engagement depuis quatre ans.

Chaque jour, elle veille à ce que les défunts soient accueillis dans le respect et la dignité, et que leurs familles trouvent un lieu de recueillement apaisé.
Son rôle commence dès la réception du certificat de décès : coordination avec les soignants, vérification des documents administratifs, gestion de la chambre funéraire, contact avec les pompes funèbres et organisation des temps de présentation.
« Je m’occupe de tout, du moment où la personne décède jusqu’à son départ de l’établissement. C’est un travail à la fois technique, administratif mais surtout humain. »

Entre rigueur et humanité

L’agent d’amphithéâtre travaille dans un environnement où chaque détail compte : hygiène irréprochable, identification précise des corps, suivi des normes réglementaires.
Mais au-delà des procédures, il y a l’écoute et la délicatesse.
« Mon rôle, c’est aussi d’accompagner les familles. Certaines arrivent bouleversées, sans savoir quoi faire. Je les guide dans les démarches, je leur explique ce qui va se passer. Parfois, elles reviennent ici pour un dernier moment, un dernier adieu. »

Elle décrit un quotidien où la logistique côtoie l’émotion : entretenir les lieux, préparer les salons de présentation, échanger avec les pompes funèbres et rassurer les proches.
« On est là pour le défunt, mais aussi pour ceux qui restent. »

Un métier de vocation

Karine Gallaire a choisi ce métier par conviction.
« La mort fait partie de la vie. Dans ma famille, on n’en a jamais eu peur. Accompagner les familles endeuillées, c’est leur permettre de traverser cette épreuve avec dignité. »

Formée à la gestion mortuaire et aux rites religieux, elle connaît les différents protocoles, des soins de conservation aux présentations en salon.
« Il faut être à la fois rigoureuse et empathique. On gère des aspects très concrets, mais on reste aussi au contact de la douleur humaine. »

Ce métier exigeant requiert sang-froid, discrétion et une grande force intérieure.
« Beaucoup me demandent si je dors bien la nuit, en voyant ce que je vis au quotidien. Je leur réponds oui. Je sais que je fais quelque chose d’utile, et c’est ce qui me permet d’être en paix. »

La dignité comme fil conducteur

Seule à son poste, Karine a aussi contribué à structurer le service. Elle a mis en place un système rigoureux, réorganisé les espaces et défini des procédures claires pour éviter toute erreur.
Elle veille également à ce que les familles soient accompagnées avec tact et respect.
« Il faut que tout soit structuré, mais aussi humain. Même si les familles savent parfois que la fin approche, elles ont besoin d’être soutenues. »

Un métier de l’ombre, une mission de lumière

Travailler au contact de la mort n’est jamais anodin. Mais pour Karine Gallaire, c’est avant tout un engagement.
« Ce n’est pas un métier triste. C’est un métier de vie. On est là pour adoucir un moment difficile, pour offrir un peu de sérénité quand tout vacille. »

À travers son professionnalisme et sa bienveillance, Karine incarne un maillon essentiel de la chaîne du soin, celui qui relie les vivants et les morts avec respect et humanité.

Elle incarne également les valeurs portées par l’Hôpital Privé de Provence : accompagnement jusqu’au bout, soutien aux proches et engagement constant pour des soins de qualité, dans toutes leurs dimensions.