L’anesthésie douce s’enracine à l’Hôpital Privé de Provence
Et si l’anesthésie devenait plus humaine, plus personnalisée, plus naturelle ? À l’Hôpital Privé de Provence, médecins et infirmières anesthésistes allient hypnose, acupuncture et aromathérapie pour améliorer l’expérience opératoire et favoriser une meilleure récupération. Une démarche innovante, centrée sur le patient.
À l’Hôpital Privé de Provence, l’anesthésie ne se limite pas à l’injection de produits. Elle devient un art d’accompagner, d’écouter, de rassurer. Grâce à l’engagement de quelques professionnels pionniers, des techniques comme l’hypnose, l’acupuncture auriculaire ou l’aromathérapie s’invitent désormais au bloc. Résultat : des patients plus calmes, des réveils plus doux, et parfois même des opérations menées sans anesthésie générale. 
Depuis 2016, le Dr Frédéric Bourgarel, le Dr Olivier Ruinet et plusieurs membres de l’équipe d’anesthésie ont été formés à l’hypnose médicale, au centre Émergences de Rennes ou, comme Anne Rosmorduc, infirmière anesthésiste, à Marseille dans le cadre d’un Diplôme Universitaire. Leur pratique ne se limite pas à quelques cas : elle infuse tout le parcours anesthésique. « Même lors d’anesthésies générales classiques, nous utilisons les techniques de communication hypnotique pour apaiser nos patients. Cela change leur vécu… et le nôtre », explique Anne Rosmorduc.
Dans certains cas, comme des interventions mammaires ou des endoscopies, une anesthésie sous hypnose peut même éviter le recours aux anesthésies générales, à condition d’une collaboration active du patient et de l’équipe chirurgicale.
L’acupuncture auriculaire : une nouveauté déjà prometteuse
Autre avancée récente : l’introduction de l’acupuncture auriculaire. Cette technique, qui consiste à stimuler certains points réflexes situés sur l’oreille, est désormais pratiquée par quatre infirmières anesthésistes de l’HPP : Anne Rosmorduc, Camille Campoy, Coralie Noelle et Marion Maltinti, sous la supervision de médecins également formés. « Nous posons les aiguilles avant l’intervention, nous les retirons à la fin de celle-ci. En quelques minutes, nous parvenons à détendre les patients, à limiter les effets secondaires, à améliorer la récupération », témoigne Anne Rosmorduc. Utilisée principalement lors d’anesthésies locorégionales (chirurgies du membre supérieur, blocs opératoires), cette méthode permet souvent un retour plus rapide en chambre, sans passage par la salle de réveil.
L’aromathérapie, quand les odeurs apaisent
Depuis quelques jours, l’équipe teste aussi l’aromathérapie : des huiles essentielles déposées sur une compresse diffusent des parfums ciblés (lavande, orange douce, menthe poivrée…) pour apaiser, rafraîchir ou recentrer les patients. « L’odorat agit directement sur notre cerveau émotionnel. Associée à l’hypnose ou à l’acupuncture, l’aromathérapie complète harmonieusement notre approche », souligne Anne Rosmorduc.
Une anesthésie intégrative et assumée comme telle
Ces méthodes « douces » ne remplacent pas les techniques classiques : elles les enrichissent. L’anesthésie devient alors intégrative, prenant en compte la personne dans toutes ses dimensions : émotionnelles, physiologiques, sensorielles.
« Ce ne sont pas des gadgets, des effets de mode ou de la magie. Ce sont des techniques rigoureuses, validées, que nous mettons au service d’une prise en charge personnalisée, qui repose sur l’écoute et beaucoup d’engagement », insiste le Dr Frédéric Bourgarel.
À terme, l’équipe souhaite créer un véritable espace dédié à ces pratiques, un « cocon » pré-opératoire, pour permettre à chaque patient qui le souhaite de bénéficier de cette alliance du soin et du sens.