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JUIN VERT : LE CANCER DU COL DE L’UTÉRUS, UN CANCER ÉVITABLE !

Entretien avec le Dr Oona Franké, gynécologue spécialisée en chirurgie oncologique.

Chaque année, Juin Vert est l’occasion de rappeler que le cancer du col de l’utérus, s’il reste l’un des cancers gynécologiques les plus fréquents, est aussi l’un des seuls que l’on peut éviter grâce à des outils simples et efficaces : la vaccination et le dépistage régulier.

Pourtant, les chiffres de couverture vaccinale et de participation au dépistage restent en deçà des objectifs de santé publique.

À l’occasion de cette campagne de sensibilisation, nous avons rencontré le Dr Oona Franké, gynécologue spécialisée en chirurgie des cancers féminins, au sein de l’Hôpital Privé de Provence (HPP). Elle nous éclaire sur les enjeux de prévention, répond aux idées reçues et nous rappelle l’essentiel.

Le papillomavirus, au cœur du problème

« Le cancer du col de l’utérus a la particularité d’être, dans l’immense majorité des cas, induit par un virus : le papillomavirus humain (HPV) », explique le Dr Franké. Ce virus très courant se transmet lors des rapports sexuels, et plus de 80 % des adultes sexuellement actifs le contracteront au cours de leur vie.

Mais il ne faut pas céder à la panique : « Dans 90 % des cas, notre système immunitaire l’élimine spontanément en quelques années. C’est pourquoi le simple fait d’être porteur ne signifie pas être malade. »

Cependant, chez une minorité de femmes (5 à 10 %), le virus persiste au niveau du col de l’utérus, et c’est là qu’il peut entraîner des lésions précancéreuses qui, sur plusieurs années, peuvent se transformer en cancer.

Le dépistage, geste de santé publique

Le dépistage est recommandé à partir de 25 ans jusqu’à 65 ans. Il consiste en un prélèvement de cellules (frottis) sur le col de l’utérus à l’aide d’une petite brosse. « C’est un examen simple, rapide, indolore, que peuvent réaliser aussi bien les gynécologues que les sages-femmes ou médecins généralistes formés », précise le Dr Franké.

En fonction de l’âge, le type d’analyse évolue :

  • De 25 à 30 ans : on pratique une cytologie (lecture des cellules).
  • À partir de 30 ans : on recherche directement la présence d’HPV.

« Si les premiers tests sont normaux, les intervalles s’allongent : tous les 3 ans, puis tous les 5 ans après 30 ans. »

Un test positif ne veut pas dire cancer, mais déclenche une colposcopie, un examen approfondi du col à l’aide d’un appareil optique et de colorants, permettant de détecter d’éventuelles lésions. Dans certains cas, une biopsie peut être effectuée. Et si une lésion précancéreuse est identifiée, des traitements ciblés existent, comme la conisation ou le laser.

La vaccination, une protection en amont

Introduite en France il y a plus de 15 ans, la vaccination contre le HPV a prouvé son efficacité. « Elle protège contre les souches les plus oncogènes, notamment les types 16 et 18. »

Depuis 2023, une campagne de vaccination gratuite en milieu scolaire vise les adolescents de 11 à 14 ans, garçons et filles. Un rattrapage est possible jusqu’à 26 ans.

« Ce vaccin est sûr. Il a été largement étudié. Et plus il est administré tôt, avant le début de la vie sexuelle, plus il est efficace », insiste la spécialiste.

Des idées reçues persistantes

Pourquoi alors, malgré des outils efficaces, les taux de vaccination et de dépistage restent-ils aussi bas ? « Le frein principal, ce sont les idées reçues », répond le Dr Franké.

Parmi elles :

  • « Ce n’est qu’un virus bénin » ;
  • « Mon frottis était normal il y a 10 ans, ça suffit » ;
  • « Le vaccin est nouveau, on n’a pas assez de recul » ;
  • « Je suis un garçon, je ne suis pas concerné ».

Autant d’obstacles à lever par l’information, la pédagogie et la répétition des messages.

C’est un cancer évitable, à nous d’agir !

« Ce cancer est évitable. Faites-vous dépister. Vaccinez vos enfants. Et n’ayez pas peur si un test HPV revient positif : cela signifie simplement qu’on vous suivra de près, pour éviter toute évolution vers un cancer. »

Le cancer du col de l’utérus touche encore près de 3 000 femmes chaque année en France, et cause environ 1 000 décès. Pourtant, il pourrait pratiquement disparaître si la couverture vaccinale et le dépistage étaient généralisés.

Dans la lutte contre ce cancer, chacun a un rôle à jouer : professionnels de santé, institutions, parents, mais aussi nous toutes et tous, à titre individuel.

Et vous, êtes-vous à jour dans vos dépistages ? Vos enfants sont-ils vaccinés ? En parler, c’est déjà agir.

Dr. Oona Franké, gynécologue spécialisée en chirurgie des cancers féminins, au sein de l’Hôpital Privé de Provence (HPP)

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